Il existe deux façons d’investir dans l’or : or physique ou or papier. Un actif considéré comme une valeur refuge en temps de crise.
Dans un contexte géopolitique tendu, avec une perspective de baisse des taux d’intérêt et une perte de confiance des investisseurs, les placements en or ont retrouvé leur statut de valeur refuge. Mais ces placements d’un genre particulier méritent-ils vraiment leur réputation ? Et plus largement, s’agit-il d’un actif rentable ? Éléments de réponse.
Une valeur refuge ?
Une valeur refuge est un investissement qui offre une protection durant les périodes d’incertitude. Un actif qui se caractérise donc par sa stabilité et sa capacité à résister aux crises, avec une tendance à prendre de la valeur lorsque l’économie fléchit.
Généralement, une valeur refuge s’appuie sur un actif palpable, concret... Il s’agit bien souvent de matières premières ou de biens tangibles, comme des biens immobiliers ou des métaux précieux.
Attention toutefois, même si l’or constitue une réserve de valeur et tend à jouer un rôle d’amortisseur, il faut bien comprendre que le marché de ce métal précieux reste plutôt volatil. Et le fait que les marchés financiers soient en pleine tempête ne garantit pas que les cours de l’or vont monter.
Quelle rentabilité ?
Comme on peut l’entendre dire ou le lire, la détention physique d’or (pièces, lingots et or papier) ne rapporterait rien. Certes, l’or ne génère pas de revenus. Pas de dividendes ou d’intérêts, contrairement aux actions ou aux obligations. Seule l’évolution de son cours lui confère sa valeur. Ce qui n’est pas négligeable au regard de ses performances passées. En effet, selon une étude récente* portant sur la rentabilité de l’or, il s’avère que depuis 1971, les investisseurs qui ont acheté puis revendu de l’or en dollars ont gagné 8,33 % par an en moyenne, quelles que soient les années d’achat et de revente.
Et depuis que l’or est coté en euros (depuis 1999), la moyenne de tous les rendements annuels sur toutes les périodes possibles s’établit à 8,69 %. Concrètement, ces investisseurs ont, en moyenne, multiplié leur mise par plus de deux, tous les 10 ans, et pendant un demi-siècle.