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Les gants haptiques au service du métavers

Meta (anciennement Facebook) vient de présenter un prototype de gants haptiques. Des gants permettant de toucher et de saisir les objets des mondes virtuels.

 

Si porter un casque de réalité virtuelle donne parallèles que nous préparent Meta et les autres Gafam, cela ne permet que d’en être spectateur. C’est la raison pour laquelle les laboratoires de l’entreprise de Mark Zuckerberg travaillent d’arrache-pied à la mise au point de gants haptiques qui ajouteront le sens du toucher à l’expérience des utilisateurs des futurs métavers.

Saisir un objet...

Dans la vidéo qui illustre les progrès réalisés par le Reality Labs de Meta, Mark Zuckerberg, équipé d’un prototype de gants haptiques, saisit les pièces d’un jeu d’échecs et lance des dés sur une table. Des gestes simples de la vie réelle que ces nouvelles technologies tentent de rendre réalistes dans un monde totalement virtuel. En pratique, pour donner la sensation de saisir un objet, des « exotendons » fixés au-dessus de chaque doigt se tendent, empêchant la main de se refermer. Ils permettent également de donner l’impression, par exemple, de pousser un objet ou de s’appuyer contre un mur. 

... Et identifier sa texture

De manière plus fine, ces gants offrent aussi la possibilité de ressentir si l’objet pris en main comporte des arêtes ou des éléments pointus ou encore si sa surface est lisse ou rugueuse. Une sensation de toucher recréée grâce à des « actionneurs » : des microbulles en contact avec la peau, réparties sur tout l’intérieur du gant, qui, en quelques nanosecondes, se gonflent ou se vident. L’effet est tellement précis qu’il est possible de sentir un souffle d’air ou des gouttes de pluie.

Vers une guerre des brevets

Mais Meta n’est pas l’inventeur des gants haptiques. Il fait même figure de nouveau venu face à des entreprises comme HaptX, une start-up américaine qui, depuis 2017, propose, principalement à l’industrie (simulateurs de vol, contrôle de robots…), ce type de produits. HaptX qui vient d’ailleurs de « s’étonner » que sa technologie d’actionneurs microfluidiques (les fameuses microbulles), bien que brevetée, soit reprise sans droits par Meta. Son PDG, Jake Rubin, se dit, à ce propos, prêt à laisser Meta utiliser sa technologie à condition de trouver « un accord juste et équitable ». Le bras de fer (non virtuel) ne fait que commencer !

 

Un peu de patience

Pour offrir ce niveau de sensation, le proto-type de Meta ou les gants produits par HaptX doivent être reliés à un compresseur qu’il faut loger dans un sac à dos. Tant qu’une solution de miniaturisation n’aura pas été mise au point, ces gants ne pourront pas être proposés au grand public.